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18/03/2011

Atelier du 16/03/2011

Thème : Écrire sur visages et paysages, créer un personnage et l'insérer dans un paysage lointain

Production de Séverine:

Les visages sont jeunes et vieux. Les sourcils sont  sur un sculptés et sur l’autre pas.Les yeux sont bleus, en amandes et regardent vers la même direction. Les cheveux, les oreilles, la bouche et le menton ne se voient pas. Les joues sont veloutées, ridées et creusées par un sourire. Le teint est éclatant frais et hâlé.
Les visages dont je vais parler s’appellent Annette Lomard et Victoire Palirand. Ils ont 83 et 11 ans. L’une est mariée à Jacques Lémard l’autre est amoureuse en secret. Le calme , le réfléchi, la sagesse, la gentillesse de l’une est complémentaire de la fougue, l’insouciance, la légèreté de l’autre. Annette porte une jolie robe au motif printanier, Annette n’est pas très grande et sourit tout le temps. Victoire est sur son tabouret à contempler ses basquets rouges qui s’accordent avec son short en jean et son tee-shirt multicolore. Victoire sent bon les sucreries, et en mâchant son bombec, va se blottir sur les genoux d’Annette.

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***

De cette vallée verdoyante et éclairée, s’élève ce temple parfait grandiose et riche d’histoire. Cette structure presque intacte reste encore gigantesque. Une couronne de nuages caresse la montagne qui semble protéger les lieux. Ce temple inca dressé et fier va vous raconter son histoire. Une de ces prairies semble tout à coup surpeuplée de touristes. Annette prend la main de Victoire, comme pour partager cette soudaine émotion.
- « Le voilà, nous sommes enfin au pied de ce temple ! « 
Annette est heureuse de faire partager à Victoire cette aventure, la petite fille est en admiration, la magie s’opère. Victoire sait bien qu’Annette souhaitait qu’elle soit là au : Machu Picchu. Le Machu Picchu sera l’ultime voyage d’Annette dont ma vie commence à s’essouffler, elle l’avait dit, qu’elle irait au berceau de la vie avec sa dernière descendance. Victoire l’a compris malgré les non-dits, elle serre encore la main d’Annette, la main de sa grand mère.

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***

Producion de Jane :

C’est un visage serein et calme.Pas une ride .Cet homme jeune est noir.
Son nez est épaté ses levres sont bien ourlées.Ses cheveux semblent crépus .Son regard est doux.L’ensemble du visage est complètement scarifié et par endroits boursoufflé par  des dessins, pour moi énigmatiques mais qui ont  probablement  une signification précise.
Il s’appelle kirikou M’bala. Il s’est marié l’an dernier avec Lila . Ils ont le même âge 17 ans .Kirikou a une grande partie du corps  "tatoué " avec d’autres dessins que ceux du visage.
Là c’est sur ! Cela a une signification  précise d’appartenence à sa communauté, de virilité, de ce qu’il est.Dans son village si on ne le connaissait pas on pourrait en le voyant déhambuler torse nu , savoir qu’il est chasseur très habile, fils d’un sage, et beaucoup d’autres renseignements  revelant sa personnalité.

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C’est  Venise !Une gondole se berce doucement dans une eau calme vert émeraude.La barque est élégamment décorée. Les sieges sont recouverts de riches tissus lourds. La partie  intérieure est capitonnée de tissu bleu.Tout autour, d’autres gondoles attendent nonchalamment. Les maisons ocres et blanches qui bordent le canal semblent veiller sur ces objets.
Kirikou est à Venise depuis ce matin !
Depuis ce matin il est sur une autre planète
Depuis ce matin, il ne sait pas ce qui lui arrive !
Il lui semble qu’il y a une éternité que son père lui a proposé ce voyage ! Hier il était dans une tenue vestimentaire differente !
Depuis ce matin il porte un costume clair  qui va bien à son teint !
Depuis ce matin il essaie de comprendre : comment peut-on construire une ville sur l’eau  comment, comment peut-on marcher  sur l’eau ? 

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Production de Jeanine :

Visage.

Son visage reflète la terre, le regard reste fixé sur l’objet. Son front étroit embroussaillé comme son crane porte une végétation dense quoique sèche. Ses joues, son menton et son cou sont hérissés de plantes arides qui masquent le contour du visage. Seule, une oreille apparaît, à peu près nue, distincte comme un nœud.

Un tel portrait laisse perplexe et pourtant, Sylvestre Lechêne dont l’âge canonique de 120 ans ne l’empêche pas d’être objet de convoitise est pourtant célibataire. Il offre à l’environnement sa silhouette sculpturale, massive et stable symbole de la robustesse et de la sécurité immuable ancrées dans les certitudes.

 

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Paysage :

Le promontoire rocheux s’émiette en écueils agressifs émergeant des eaux tumultueuses de l’océan Indien par ailleurs calme et plat. Sur la droite une longue jetée métallique assujettit le plus gros des rochers au rivage acéré.
Sylvestre en arrivant sur cette côte avait cru que le plus dur était derrière lui. Il avait quitté sa forêt, coupé ses racines pour plus de sérénité et moins de remord. Atteindre le bout de la coursive métallique pour enfin pouvoir s’installer lui demanda un effort considérable : tous les bouts de ferraille étaient autant de freins, d’armes le blessant en maints endroits.
C’est en arrivant sur le rocher environné d’eau de toutes parts qu’il sentit don cœur flancher : aucune position ne lui permettait d’assurer une prise sinon sans danger du moins confortable. Aucun sol ne pouvait le réceptionner il était perdu. Il devait repartir, oui, mais où aller sans racines ?

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Production de réjane :

Je t'appelle Cook, du nom de celui qui nous a un jour découvert.
Mon aborigène au visage tellement épanoui et bronzé, sous une peau si colorée que je pars inlassablement vers les chemins tracés sur ton visage. Un vrai labyrinthe où j'aime me perdre. Tes yeux  si noirs me conduisent toujours plus loin sur tes lèvres charnues. L'accent de tes sourcils s'étonne encore de me voir si blanche, si blafarde et tellement fade. Tes oreilles si bien collées m'écoutent rêver à tes côtés aux lignes décorées de ton masque qui s'apprête encore à me faire découvrir le dédale des rues de Venise.

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Visge/paysage

Nous nous sommes reconnus par le plus grand des hasards à Venezia l'ancien, si riche et romantique. Il m'en souvient,je t'appellais Cook , toi  cet homme jeune et grand. Sous le pont des soupirs, mon corps lisse et blanc s'est mis à parcourir ton chemin et je me suis mise à rêver. Les décorations, la route à suivre sur ta peau, m'a emmenée bien loin. Si loin que j'ai rencontré les grands esprits de tes ancêtres. A travers les passerelles de bois tes chevaux m'ont transportée au temps de rêve . Les palais , les églises, la Cité des Doges n'ont fait que suivre mes mouvements d'un rituel aquatique au pouvoir de rêve. Ta danse , telle une cérémonie pittoresque en hommage à la Sérénissime n'était que le plus beaux des contes qui m'ait été chanté.

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17:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Un bien joli blog que je découvre grace à Elle sur la lune ! Le domaine artistique prime et celà me plait beaucoup ! "lorsque l’insouciance, la légèreté de l’autre s'harmonise à merveille avec l'Art : l'on est comblé pour longtemps !"

Écrit par : jean-philippe | 24/03/2011

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