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31/03/2011

Atelier du 30/03/2011

Travail sur l'objet : Parodie d'une annonce puis poésie sur les pendules

Production de Marie :

À vendre poncho rigolo pour la sortie du bain, manière que nos chers anges n’attrapent pas froid quand l’eau coule dans le dos.
Un poncho rigolo et moche équipé d’une capuche, c’est pratique surtout si vos chers bambins ont 4 paires d’oreilles.
Un vaste choix d’horribles motifs vous est proposé via notre collection, dans le but d’éviter de prendre le poncho comme habit du dimanche.
Le tissu en éponge de ce poncho rigolo est, non seulement, ultra absorbante : une peau sèche en une fraction de seconde et en plus les ondes négatives disparaissent à son contact.
Les avantages de ces ponchos rigolos sont donc l’efficacité de leur matière mais aussi leurs couleurs rebutantes, donc impossible de se faire voler l’objet sur la corde à linge, même si Superman passe au-dessus de chez vous.
Un poncho rigolo taille unique et magique, grandissant avec votre enfant. De toute façon ledit enfant refusera de le porter quand l’âge de raison sera atteint.

Vous pouvez vous procurer l’un de nos modèles pour un prix tout à fait raisonnable, c’est à dire :
            3 bouchées de pain frais et un verre de trèfle à 4 feuilles.
Me contacter :
            En frappant au 36ème du mois, avenue de la Plaine. Cedex Lunel. Et demander Madame N’importe quoi.

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***

Sonnet sur le temps

 Je voudrais que le temps devienne escargot
Que le temps rampe en gastéropode jusqu’à mes pieds
Tic Tac les aiguilles glisseraient et n’iraient pas jusqu’à zéro
Je voudrais que le temps rampe jusqu’à mes souliers
*
Je voudrais que le temps ne soit qu’à moi
Que les secondes ne me narguent pas
Tic Tac le « tant » détonateur d’un émoi
Je voudrais que le temps s’arrête et s’enroule autour de moi
*
J’ai horreur du jour qui se presse et qui passe tout droit

Le cadran n’est qu’une bombe à retardement, comme je le vois
Je voudrais dans une coquille un temps me retenir
*
Pour chaque instant me délecter des rires et des humeurs

De ne pas me contenter de baver sur un souvenir
La nostalgie me rend chafouin, me prend bien trop d’heures.
*

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***

Production de Séverine :

Petites annonces :
1.90m de haut, 1.50 de large, plus de 200 kg,
Il est très doux, très soyeux, brillant, le camaïeu de son pelage s’adapte avec facilité dans votre intérieur.
Voici MASTOK, notre ours brun qui ne s’étant pas adapté à notre nouvelle vie campagnarde, a décidé de nous servir de couvre lit.
De votre lit à votre canapé, MASTOK vous assure de douillets moments, contre quelques caresses.
Tout à fait naturel donc écolo, car vacciné et pucé.
Je vous confie notre MASTOK pour une dizaine de pots de miel. Le paiement est à adresser par vol d’oiseaux ou d’abeilles à :

Boucles d’ébène
Rue des blés ondulants
PAS SI LOIN QUE CA.

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***

SONNET SUR LE TEMPS

Gardienne de ces lieux là
Figée comme un lourd poids de plomb,
Elle nous épie, nous ceux d’en bas,
De son vulgaire aplomb,
*
Les sœurs rigides
Se courent après
Sans un sourire,
Sans s’arrêter
*
Elle exhibe ses cases
Comme pour y ranger
Le temps qui passe, impossible à rattraper
*
Soudain le silence est là
Les piles sont mortes
Qu’on ne les change pas !

*

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***

Production d'Evelyne:

OBJET EN VENTE

MACHINE À COUDRE

Faire des ourlets à vos jeans qui ramassent toutes les poussières, y compris les crottes de chiens sur les trottoirs, cela s’impose !
J’ai ce qu’il vous faut : la surjeteuse TOYOTA modèle SL1t, équipée d’un différentiel débrayable. 1ère, 2ème, 3ème, et hop ! C’est parti ! Vous voilà en 2 temps, 3 mouvements, avec le plus droit des ourlets, vos deux jambes  dans votre jeans, prêt à arpenter tous les sols sans attraper le moindre résidu de poussière collé à votre pantalon.
Pour acquérir cette merveille, vous me donnez en échange mille  boutons dorés. Et en plus, je vous donne un tuyau :  si vous ne les avez pas, vous les trouverez dans les surplus américains sur les tenues militaires.

Contactez-moi vite sur mon e-mail :

Evelyne-singer-brother@toyota.moussan

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***

Le temps qui passe

SONNET

Le temps s’égrène avec rapidité
Les minutes défilent avec célérité
Vite je dois me hâter
La boutique va  fermer !
*
La boutique en bois
Où il y a tant de choix
Tant d’horloges, tant de bijoux
Mais surtout  mon désir, le coucou.
*
Petit oiseau des bois
Dépêche-toi de te montrer à moi
Afin de rompre ma solitude.
Petit oiseau des bois
Afin qu’arrive demain
Sonne douze fois.
*

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***

Production de Réjane :

un ensemble unique de 4 plaisirs-douceur pour personne seule :

1/ composé d'abord d'une tresse, ni blonde, ni longue, digne de la belgae romane mais extensible jusqu'à 30 cm.
Elle ne gommera pas toutes vos erreurs ni tous vos défauts mais, en restituant une mousse douce et onctueuse elle se contentera d'une action gommante sur votre peau.
2/ si vous éliminez beaucoup de cellules mortes, que vos pores sont bouchés, la première tresse ne suffira pas. Il vous faudra un bon gant de crin 100°/° polyamide.
3/  comme avec ces deux premiers articles vous ne serez pas satisfaits, nous vous proposons une sangle; cette fois pas d'illusion, il ne s'agira que de vous laver le dos. Depuis le début si vous êtes obligée de prendre des gants pour vous caresser, de vous décrasser avec une natte, vous pouvez bien seule vous frotter le dos.  Cette fois vous ne serez pas deçue elle fait 68 cm sur 11.
4/ C'est par celui-là qu'il aurait fallu commencer. C'est avec un savon d'Alep qui hydrate, adoucit et prévient le déssèchement de la peau. Après lui, plus besoin ne de tresse de douche ni de gant peeling ni de sangle spéciale dos.
Achetez les 4 pour 7, 3,10 ou 15 frissons 100°/° pas naturels.
Pour plus de douceur et de sensibilité contactez une  femme seule au :
                                                zéro Grand Désarroi
                                                les Abysses moussannaises .

 

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*

Expressions sur le temps :
Je hais le temps qui passe
Je conchis le temps qui me rappelle mes jeunes années
J'exècre la cloche qui s'y reprend à douze fois pour annoncer qu'il est midi encore une fois
Faites taire les cigales qui disent oui qui disent non en rucanant

*

SONNET SUR LE TEMPS

Pas de dame comtoise
ni de compas 
regardons la toise
ne retournons pas sur nos pas
*
l'ombre s'écoule
d'est en ouest glisse sans voix
le temps qui roule
sans bruit comme le beffroi
*
pour faire la moue
et aller plus vite que nous
elle ne sera jamais qu'un émoi
*
le cadran tel un taiseux
saura se tenir coît
dans les dards du soleil il me fait vieux

*

 

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***

Production de Mariette :

Dans le soir bleu, le sommeil fuit
Et se bousculent les idées.
Dans le silence, sans un bruit,
L'heure avance et vient me narguer.
 *
Dans sa prison, le sable coule :
Il part et jamais ne revient,
Perdu dans la mer et la houle...
Et moi, qu'est-ce que je deviens ?
 *
Les heures glissent dans l'allée,
Le temps grignote mes années
Et les transforme en souvenirs.
 *
Les jours et les semaines passent.
Déjà cette nuit va finir...
Il sonne ! Allons boire une tasse !

*

 

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11:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

24/03/2011

REMP'ART À MOUSSAN LE 15/05/2011

Les caves de Moussan s'ouvrent le 15 mai 2011 à partir de 9h du matin. Les artistes moussanais vont investir les lieux afin de proposer, à la population du village et au monde entier leurs oeuvres autour de la circulade. Une journée s'annonçant riche en rencontres et en pertinence. Les ondes seront positives soyez en certain .

Le rendez-vous est pris, notez le sur votre agenda, une journée à ne pas oublier .

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18/03/2011

Atelier du 16/03/2011

Thème : Écrire sur visages et paysages, créer un personnage et l'insérer dans un paysage lointain

Production de Séverine:

Les visages sont jeunes et vieux. Les sourcils sont  sur un sculptés et sur l’autre pas.Les yeux sont bleus, en amandes et regardent vers la même direction. Les cheveux, les oreilles, la bouche et le menton ne se voient pas. Les joues sont veloutées, ridées et creusées par un sourire. Le teint est éclatant frais et hâlé.
Les visages dont je vais parler s’appellent Annette Lomard et Victoire Palirand. Ils ont 83 et 11 ans. L’une est mariée à Jacques Lémard l’autre est amoureuse en secret. Le calme , le réfléchi, la sagesse, la gentillesse de l’une est complémentaire de la fougue, l’insouciance, la légèreté de l’autre. Annette porte une jolie robe au motif printanier, Annette n’est pas très grande et sourit tout le temps. Victoire est sur son tabouret à contempler ses basquets rouges qui s’accordent avec son short en jean et son tee-shirt multicolore. Victoire sent bon les sucreries, et en mâchant son bombec, va se blottir sur les genoux d’Annette.

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***

De cette vallée verdoyante et éclairée, s’élève ce temple parfait grandiose et riche d’histoire. Cette structure presque intacte reste encore gigantesque. Une couronne de nuages caresse la montagne qui semble protéger les lieux. Ce temple inca dressé et fier va vous raconter son histoire. Une de ces prairies semble tout à coup surpeuplée de touristes. Annette prend la main de Victoire, comme pour partager cette soudaine émotion.
- « Le voilà, nous sommes enfin au pied de ce temple ! « 
Annette est heureuse de faire partager à Victoire cette aventure, la petite fille est en admiration, la magie s’opère. Victoire sait bien qu’Annette souhaitait qu’elle soit là au : Machu Picchu. Le Machu Picchu sera l’ultime voyage d’Annette dont ma vie commence à s’essouffler, elle l’avait dit, qu’elle irait au berceau de la vie avec sa dernière descendance. Victoire l’a compris malgré les non-dits, elle serre encore la main d’Annette, la main de sa grand mère.

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***

Producion de Jane :

C’est un visage serein et calme.Pas une ride .Cet homme jeune est noir.
Son nez est épaté ses levres sont bien ourlées.Ses cheveux semblent crépus .Son regard est doux.L’ensemble du visage est complètement scarifié et par endroits boursoufflé par  des dessins, pour moi énigmatiques mais qui ont  probablement  une signification précise.
Il s’appelle kirikou M’bala. Il s’est marié l’an dernier avec Lila . Ils ont le même âge 17 ans .Kirikou a une grande partie du corps  "tatoué " avec d’autres dessins que ceux du visage.
Là c’est sur ! Cela a une signification  précise d’appartenence à sa communauté, de virilité, de ce qu’il est.Dans son village si on ne le connaissait pas on pourrait en le voyant déhambuler torse nu , savoir qu’il est chasseur très habile, fils d’un sage, et beaucoup d’autres renseignements  revelant sa personnalité.

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***

C’est  Venise !Une gondole se berce doucement dans une eau calme vert émeraude.La barque est élégamment décorée. Les sieges sont recouverts de riches tissus lourds. La partie  intérieure est capitonnée de tissu bleu.Tout autour, d’autres gondoles attendent nonchalamment. Les maisons ocres et blanches qui bordent le canal semblent veiller sur ces objets.
Kirikou est à Venise depuis ce matin !
Depuis ce matin il est sur une autre planète
Depuis ce matin, il ne sait pas ce qui lui arrive !
Il lui semble qu’il y a une éternité que son père lui a proposé ce voyage ! Hier il était dans une tenue vestimentaire differente !
Depuis ce matin il porte un costume clair  qui va bien à son teint !
Depuis ce matin il essaie de comprendre : comment peut-on construire une ville sur l’eau  comment, comment peut-on marcher  sur l’eau ? 

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***

Production de Jeanine :

Visage.

Son visage reflète la terre, le regard reste fixé sur l’objet. Son front étroit embroussaillé comme son crane porte une végétation dense quoique sèche. Ses joues, son menton et son cou sont hérissés de plantes arides qui masquent le contour du visage. Seule, une oreille apparaît, à peu près nue, distincte comme un nœud.

Un tel portrait laisse perplexe et pourtant, Sylvestre Lechêne dont l’âge canonique de 120 ans ne l’empêche pas d’être objet de convoitise est pourtant célibataire. Il offre à l’environnement sa silhouette sculpturale, massive et stable symbole de la robustesse et de la sécurité immuable ancrées dans les certitudes.

 

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***

Paysage :

Le promontoire rocheux s’émiette en écueils agressifs émergeant des eaux tumultueuses de l’océan Indien par ailleurs calme et plat. Sur la droite une longue jetée métallique assujettit le plus gros des rochers au rivage acéré.
Sylvestre en arrivant sur cette côte avait cru que le plus dur était derrière lui. Il avait quitté sa forêt, coupé ses racines pour plus de sérénité et moins de remord. Atteindre le bout de la coursive métallique pour enfin pouvoir s’installer lui demanda un effort considérable : tous les bouts de ferraille étaient autant de freins, d’armes le blessant en maints endroits.
C’est en arrivant sur le rocher environné d’eau de toutes parts qu’il sentit don cœur flancher : aucune position ne lui permettait d’assurer une prise sinon sans danger du moins confortable. Aucun sol ne pouvait le réceptionner il était perdu. Il devait repartir, oui, mais où aller sans racines ?

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***

Production de réjane :

Je t'appelle Cook, du nom de celui qui nous a un jour découvert.
Mon aborigène au visage tellement épanoui et bronzé, sous une peau si colorée que je pars inlassablement vers les chemins tracés sur ton visage. Un vrai labyrinthe où j'aime me perdre. Tes yeux  si noirs me conduisent toujours plus loin sur tes lèvres charnues. L'accent de tes sourcils s'étonne encore de me voir si blanche, si blafarde et tellement fade. Tes oreilles si bien collées m'écoutent rêver à tes côtés aux lignes décorées de ton masque qui s'apprête encore à me faire découvrir le dédale des rues de Venise.

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Visge/paysage

Nous nous sommes reconnus par le plus grand des hasards à Venezia l'ancien, si riche et romantique. Il m'en souvient,je t'appellais Cook , toi  cet homme jeune et grand. Sous le pont des soupirs, mon corps lisse et blanc s'est mis à parcourir ton chemin et je me suis mise à rêver. Les décorations, la route à suivre sur ta peau, m'a emmenée bien loin. Si loin que j'ai rencontré les grands esprits de tes ancêtres. A travers les passerelles de bois tes chevaux m'ont transportée au temps de rêve . Les palais , les églises, la Cité des Doges n'ont fait que suivre mes mouvements d'un rituel aquatique au pouvoir de rêve. Ta danse , telle une cérémonie pittoresque en hommage à la Sérénissime n'était que le plus beaux des contes qui m'ait été chanté.

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Atelier du 02/03/2011

Thème : extansion d'un haiku et transformer un texte en haiku

Production d'Evelyne: 

Je me trouvais parmi la foule à attendre le début du cortège, les yeux rivés sur l’endroit où le premier char devait apparaître.Brusquement, éclatement, tintamarre, … la fanfare en tête..ils arrivent. De partout, la foule s’agite, bat des mains, crie !Et moi, je retrouve des sensations oubliées depuis des lustres, le plaisir d’être là, d’entendre et de voir ce folklore tout en couleur, qui me procure une émotion, celle qui me ramène à mes racines.

HAIKU du texte :

AU MILIEU, DE LA FOULE
FANFARE TONITRUANTE, COSTUMES BIGARRÉS
EMOTION RETROUVÉE: MES RACINES

Extansion:

Surprise, en ouvrant les volets ce matin de février, tout est blanc !
Nous irons, sans aucun doute, nous emplir les yeux de la beauté des paysages enneigés. C’est parti !
Sur le trottoir verglacé, j’avance à pas incertains. C’est vrai que je n’aime pas marcher sur la glace, car je crains toujours la chute.
Mais en avançant dans d’autres pas, ceux de mon ange gardien, rien ne peut m’arriver, n’est-ce-pas ?

 

***

Production de Jane:

Là-bas, sur la vitre bleue
Apparait de la  buée épaisse sur laquelle
Un doigt hésitant a écrit
«  Je t’aime mon cœur »
L’arbre rabougri
Semble dire « j’ai froid »
Alors le soleil apparait et
Transforme chaque feuille  en pépites d’or .
Sur la vitre bleue
Un doigt hésitant écrit
Je t’aime mon coeur »
L’arbre rabougri  a froid
Le grand soleil dru et généreux
Le transforme en or.

***

Le  Sahara doré et son immensité apaisent malgré la lumière aveuglante. Les dunes moutonnantes se suivent à l’infini.L’ombre portée de la caravane de chameaux se projete jusqu’a en faire, des vagues ondulants épousant le reliefTel un miroir inversé !Alors que tout semble désert, une myriade de minuscules lézards parcourent paresseusement un trajet dont ils sont seuls à connaitre la destination. Au loin, doucement, l’oasis se rapproche.   

HAIKU du texte :

DANS LES DUNES DE SABLE
L’OMBRE DES CHAMEAUX
DESERTS VIVANTS

***

Production de Mariette:

Dans le rayon du projecteur qui la suivait, la fragile jeune danseuse évoluait avec aisance et grâce ; la lenteur de ses gestes, la vivacité de ses déplacements étaient portés par le rythme d'une musique aux sons clairs, tendres comme des chuchotements, doux comme un souffle de vent, cristallins comme des rires. La toile de fond offrait l'image de l'aurore sur l'horizon. L'ensemble était si beau que tout notre être se diluait, en fusion avec l'artiste.


HAIKU du texte :

 
LE RAYON LA SUIT
ELLE DANSE AVEC AISANCE
LA BEAUTE DES SONS.

***

Production de Séverine :

Extansion du HAIKU :

APRÈS AVOIR FAIT
UN BEAU GRAND TAS DE FEUILLES
HOP ! SAUTER DEDANS

Le vent avait soufflé toute la nuit. Le jardin avait été remanié par dame Nature, quelle importance au fond ?! D’un ton rigolo, les parents nous appellent :
- « Eh oh, on a besoin de vous dans le jardin. « 
La curiosité nous fait nous précipiter.
-« Un peu de rangement, ça vous dit les enfants ? « 

Et comme récompense, après avoir fait un beau grand tas de feuilles.

HOP, sauter dedans.

***

Une chaleur sur ma joue me fait bouger. Cette sensation de chaud me réveille, le soleil est entré dans ma chambre. Quel fabuleux réveil que la caresse de cet astre. Je décide de me lever, d’ouvrir la fenêtre pour qu’il entre enfin. Je reste scotchée à cette fenêtre à contempler la naissance du jour, la naissance du monde. Cette plénitude est une émotion inexplicable, tellement vraie que j’ai remercié l’architecte de l’univers par un léger sourire.

HAIKU du texte :

 LE MATIN NAISSANT
J’ADMIRE CE NUVEAU JOUR
EN LUI SOURIANT

 ***

Production de Jeanine :

Je me souviens d’un cri, d’une colère, enfin d’un rire. Tout dans le rythme de l’aurore soulignait l’essor de l’éclat du jour. Pourtant, dans le tapage tonitruant on décelait, naissante la musique de la connaissance propice aux transports véhiculés par le charivari, rayon de soleil fugitif semblable au tournesol.

 Les éclairs déchirent en lambeaux le ciel assombri en écartelant aux quatre points cardinaux la douceur de la nuit.

Pauvres haillons décolorés de tissus délabrés voletant, scintillants et légers, au-dessus d’un sommeil décousu par de douces insomnies.

***

 

Production de Réjane :


Le geste du quotidien

 

La lunette, à l'alcool nettoyer.
Et à cheval, jambes écartées,
Dans le miroir bien regarder.
Puis, le méat repéré,
La sonde stérile faire pénétrer.
Avec grand plaisir,
L'urine,  laisser couler.
Enlever la sonde et se rhabiller.
Compresses et accessoires,  à la poubelle jeter
Ni vue, ni connue, je suis sondée.

 ***

HAIKU du texte

MÉAT NETTOYER
AVEC SONDE SE SOULAGER
VITE SE RHABILLER

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Atelier du 16/02/2011

Thème : Travail sur  fragments textes et poemes, imaginer la présentation de son propre livre .

Productionde Mariette :

Mondedidio  Erri de Luca :
"Les cages ont les noms dehors, les bêtes dedans, immobiles. C'est leur résistance face à nous, rester immobiles sans donner satisfaction. Seul le loup nostalgique fait de l'exercice, il tourne en rond à l'intérieur du grillage et il regarde fixement un point dans le lointain, même s'il n'y a aucun lointain devant lui."
Il revoit le Clan, le chef qui veille sur les louveteaux serrés l'un contre l'autre dans le lit de romarin. Il revoit la louve à la robe claire, sa mère, la gaieté de leurs courses folles parmi les fleurs, les jeunes herbes qui montent pour recouvrir celles que l'hiver a séchées. Et son envie de retrouver l'abri où tous se tiennent rapprochés lui monte à la gorge. Il voudrait hurler, mais devant lui, devant le grillage, il n'y a que des humains affairés, parlant travail, bureau, journaux dans leur univers de pierre et de bruit : la ville.

***

Production de Jane :

Trois chevaux Erri de Luca :
" Chez Laïla c’est la gaité, elle a mis des fleurs même sur elle.Je lui demande quel engrais elle utilise pour qu’elles soient aussi belles et j’en touche une, peinte sur sa robe."
Je pense à la chance que j’ai de regarder, de toucher cette merveille qui ne ressemble en rien à ces femmes photographiées dans les journaux, belles certes mais Immobiles et impersonnelles.

Résumé du livre imaginaire La Patagonie Bleue:

Le narrateur nous conduit à travers un périple de globe trotter en Amérique  latine. Cependant la nostalgie et les souvenirs laissés ailleurs sont présents tout le long du livre.

Ce voyage que n’en fini pas est plein de mouvement, de marche, de changement, mais aussi de rêves intérieurs.

***

Production de Marie-Pierre :

Moon Palace Paul Auster : 
"Le lendemain matin, je me mis à chercher du travail. Sans résultat le premier jour, ni davantage le jour suivant. Je me rendis compte qu’avec les journaux je n’arrivais à rien, et décidai de me rendre à Colombia afin de tenter ma chance au bureau d’emploi des étudiants."

Là tout seul au milieu de ce quartier étudiant que je découvrais, je me tenais immobile au sein du flot des jeunes gens, un courant, une électricité dont je me sentais épargné. J’étais là, j’observais statique. Des rues où des aspirants adultes déboulaient livres sous le bras, et le regard rempli de la satisfaction de circuler via les fameux sillages  de Colombia. Les jeunes filles habillées de robes à fleurs, êtres voulant ressembler à leur âge, leur printemps, et jeunes hommes pimpants…J’étais las, et inutile au milieu de ma génération, je me sentais à part, un homme sans études à enfermer dans son bagage, j’avais déjà fait le choix du baluchon. Je savais trop qu’il fallait que je réussisse à être, devenir un homme résistant. À 20 ans, pour moi commençait une nouvelle vie, avec déjà fixée sur le dessus une pointe de nostalgie, un vague sentiment qui commençait à me piquer les yeux, désormais je n’étais plus un enfant, c’était mon père qui en premier me l’avait annoncé...

Résumé du livre imaginaire Le patient

Fred jeune homme issu de la haute bourgeoisie newyorkaise des années 60 découvre l’errance. Fred n’est pas un bâtisseur comme son père, Fred est un jeune homme patient se refusant à fabriquer de l’argent. Son errance est perçue comme une forme de résistance vis à vis de son père , pour lui seul l’instant est important. Une histoire pouvant se résumer par le mot «  intense » . 

 

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Atelier du 02/02/2011

Thème : Photos de Doisneau et travail sur l'emboitement en reférence avec le poème de P.Éluard dans Paris .

DANS PARIS

Dans Paris il y a une rue ; 
Dans cette rue il y a une maison ;
Dans cette maison il y a un escalier ;
Dans cet escalier il y a une chambre ;
Dans cette chambre il y a une table ;

Sur cette table il y a un tapis ;
Sur ce tapis il y a une cage ;
Dans cette cage il y a un nid ;
Dans ce nid il y a un oeuf ;
Dans cet oeuf il y a un oiseau.
L'oiseau renversa l'œuf ;
L'œuf renversa le nid ;
Le nid renversa la cage ;
La cage renversa le tapis ;
Le tapis renversa la table ;
La table renversa la chambre ;
La chambre renversa l'escalier ;
L'escalier renversa la maison;  
La maison renversa la rue ;
La rue renversa la ville de Paris.

***

Production de Jane :

 

Dans l’Aude il y a un village
Dans ce village il y a une rue
Dans cette rue il y a 6 enfants
Ces enfants jouent à faire le poirier contre un mur.
Contre le mur il y a un enfant
Contre l’enfant il y a un autre enfant,
Et cinq enfants sont en équilibre sur leurs mains
Le 6°, plus petit, regarde.
Le mur s’imprègne de leurs rires sonores
La rue est gaie

Le village est un village  plein d‘enfants!

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***

Ce qui me touche sur cette photo
C’est la gravité qu’elle évoque!
Un visage doux en  gros plan.
Un regard un peu triste dans de beaux yeux noirs,
Deux bandeaux de cheveux

Sagement retenus derrière.
Un corsage blanc  boutonné sous le menton
Surtout, ne pas sourire au photographe.
Tel est le seul souvenir que j’ai de ma mère !

***

Ce qui me  touche  sur cette photo c’est la photo sépia, l’époque et, l’inattendu de la situation : une petite fille à vélo « tracte »,  une fillette un peu plus grande qu’elle, sur des patins à roulettes  attenants au vélo.La grande fille par sécurité tient  le manteau de la première .Ces enfants semblent unis par ce jeu qui cependant demande des efforts !  Il y a entre eux,  une bonne coordination, une bonne entente !

Après la photo, la cycliste voulant tellement bien faire…fixant son volant et sa roue, n’a pas vue une  pierre qui a provoqué une chute ! Les deux enfants sont à terre et rient.

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***

Production de Séverine:

Ce qui m’interpelle sur cette photo, c’est leur façon de partager et faire partager leur passion et leurs quelques pas de danse. La manière si fraiche, si gaie dont il la fait tournoyer. Le contraste du noir, du blanc, de l’homme et la femme, de cette jeunesse et son public plus âgé, prend son ampleur finale dans une gerbe d’applaudissement.


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***

Dans mon village il y a une école,
Dans cette école il y a une classe,
Dans cette classe il y a une fenêtre,
Dans cette fenêtre il y a le reflet du petit garçon,
Dans ce petit garçon il y a un sentiment de satisfaction,
Dans ce sentiment de satisfaction il y a du bonheur,
Le bonheur d’avoir terminé le devoir,
Le devoir qui termine le moment,
Le moment qui termine l’heure.

 

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***

Production Suzou:

Dans tous les villages il y a une école.
Beaucoup de choses à dire sur la fréquentation de ce lieu !
Concentration de beaucoup d’enfants .
Bonne utilité pour leur ouvrir les portes de la vie.
Il faut admirer les personnes qui par leur savoir les aident.
Sur la photo, le petit garçon est l’image même de l’enfant heureux d’apprendre. Son expression est parfaite, il ira loin  j’espère.

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***

Photo de son souvenir :

Une photo administrative  retrouvée  au fond d’un tiroir m’a fait me souvenir …
Je travaillais alors à la poste centrale de Narbonne.
Un article en préparation par le journal local sur la création d’un central téléphonique.
Une trentaine de personnes alignées, branchées, casques sur la tête.
Derrière, deux personnes surveillent et critiquent…
Les photographes et journalistes hésitent à faire la photo qui accompagnera le reportage car … il y a une place vide !
Ils vont au service comptabilité et, me voila désignée pour combler ce vide !
J’ai simplement pris deux appels… résultat le lendemain sur le journal : le travail de téléphoniste est un travail  très pénible, comme vous pouvez en juger !
Quelle rigolade … car je suis repartie après cinq minutes de travail différent de celui que je faisais habituellement.
 

 

 

***

 

Ce qui me touche sur cette photo et m’émeut aux larmes c’est que pour écouter la musique, elle se penche sur les draps froissés, après une nuit blanche, avec insouciance.
Sa jeunesse prend le dessus sur tout !
Du Bazard ? Tant pis ! J’en profite ! J’en ai pour le début de l’après midi à me délecter !
Quel plaisir!
Quel moment de détente !
J’ai fais le bon choix !
Je recommencerai  oui, écouter encore cette belle musique !
J’en ai oublié de boire mon café !
J’ai pourtant la bouche pâteuse !

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***

Production de Réjane :

Maman...C'est vrai que Jacques te ressemble beaucoup. Particulièrement sur cette photo. Il vient de nous déclarer son homosexualité. Pour accepter ou le protéger, tu te mets à lui ressembler encore plus. Tu te ranges définitivement de son côté en empruntant le même de tolérance que nous tous. Sous des sourcils épais, tes paupières tombent sur un pupille vive et pleine de malice. Tes doigts si habiles valent toujours de l'or au point de les baguer tous. Et ce nez  si large qui abrite une cigarette allumée pour l'occasion ou, pou , dans un nuage de fumée dissimuler et cacher tous ces non-dits. 

Jacques, avance mes lunettes. Non ! Rends-moi la photo Jacques. Ah... Pourquoi m'as-tu laissée parler, je n'avais pas mes lunettes. Ah...Oh...mais c'est toi sur la photo !  Tu exagères !

 

Georges, l'aîné des enfants  a déjà dit :"nous allons partir" Sa femme et leurs enfants sont déjà prêts. Bernard nous a quittés il y a longtemps. Il a lui aussi choisi de partir en fumée. Avait-il un jour fait partie de la famille ? Il n'y est sans doute jamais arrivé de fugues en désertions ne s'est-il pas suicidé finalement  ? L'avons-nous laissé  prendre sa place parmi nous ? Comme d'habitude je vais m'éclipser, mettre des kilomètres entre nous. Je me protège comme je peux. Tu le sais bien. Tu vas rester avec Jacques et Gérard comme d'habitude. Ils t'accompagneront jusqu'au bout j'en suis sûre. ..

Aujourd'hui c'est moi qui  tiens ta main déjà raide et froide. J'ai passé une dernière nuit avec toi et je te parle encore. Maman je t'aime.

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***

 Le portrait de maman

Sur la photo, y'a sa tête
Sur sa tête, des sourcils épais
Sous ses sourcils, y'a des paupières qui tombent
Sous son regard, y'a une pupille qui brille
Sous sa pupille, sourit sa malice
Dans sa main, y'a ses doigts qui valent de l'or
Sur ses doigts, y'a des bagues
Sous son nez large, y'a une cigarette
De cette cigarette, les non-dits s'envolent
Et voilà que je retrouve mes lunettes...
Oh, mais je te reconnais,
c'est toi Jacques sur la photo.
Tu exagères, tu me laissais croire au portrait de maman.

***

 


 

15:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Atelier du 19/01/2011

Thème : Les inventaires

Production de Jane :

Choses qui  Inquiètent.
- les serpents verts
- la violence
- l’eau lorsqu’elle submerge une maison
- la nuit sans lune dans un chemin creux
- un film d’épouvante.
- une incompréhension de l’autre lorsque je parle 
Choses  d’une recette

- miel
-  curry
- ignames
- safran
- cacahuètes

Mot choisi : La violence.

 Hier aux informations, j’ai vue la Tunisie.

J’ai plutôt  vu des Tunisiens et des Tunisiennes en colère. Les gestes, les mots, les regards n’étaient que violence !Un homme à terre est frappé !Un char  roule entouré de personnes hurlant dans une sorte de fumée !Des jeunes crient leurs espoirs, leurs désirs…Une femme pleure!

Mot choisi : le miel.

Dans un fond de placard, dort un pot de miel oublié !

Il est pourtant  doré comme l’or lorsqu’on le regarde à contre-jour ! Le couvercle enlevé, il coule doucement sur ma main, il prend son temps, il n’est pas pressé ! Il a déjà tant attendu !

Ne dit-on pas avoir trouvé du miel  consommable dans les tombeaux des pyramides ?

Inventaire Instant + 150 ans

Je ne veux avoir 150 ans sans avoir

Foulé le Kilimandjaro
Sans avoir vecue avec les femmes girafes
Sans avoir été l’amie du lion du desert
Je ne veux pas avoir 150 ans avant l’invention de
La machine à vivre éternellement
De savoir voler.
De voir les guerres abolies .
Je ne veux pas avoir 150 ans avant d’avoir senti
La peau de mon visage  être comme à 16 ans .
L’air flotter autour de moi quand je volerai.
Sentir mon corps leger comme une plume  lorsque je danserai le soir avec mon amoureux.
Je ne veux pas avoir 150 avant d’avoir réussi
Le tour du monde en ballon
Avant de  rencontrer les hommes vivant  dans leur foret
Et avant de voir rire aux éclats tous les enfants de la terre     

***

Production d'Evelyne :

Les choses qui piquent  et qui rendent courage.
Tomber par mégarde sur un cactus aux mille aiguilles. Et sentir leur piqûre comme des dards qui s’enfonceraient tous en même temps.
Ressentir de la vexation devant cette chute qui aurait pu être évitée avec un peu d’attention, voir même un peu de hardiesse.
Sachant que ce cactus se trouve à cette même place depuis toujours, y aller les yeux fermés. Sinon se munir d’un harnachement étanche pour ne pas ressentir de piqûre.
Dans tous les cas, avoir du courage pour faire face à la situation !

Inventaire Instant + 150 ans

Si je dois aller jusqu’à 150 ans, je voudrais que le progrès ralentisse, car je ne saurai plus utiliser toutes les nouveautés technologiques.
Je ne veux pas avoir 150 ans avant d’avoir senti le parfum du lait de toilette de mes arrière-petits-enfants bébés.
Je ne veux pas avoir 150 ans avant d’avoir réussi à marcher en canard en toute souplesse, sans ressentir de douleur.
Mais je n’ai pas envie d’atteindre 150 ans, car qui s’occupera de la vieille mémé, bossue et ratatinée comme une pomme cueillie depuis des lustres ??

***

Production de Réjane :

Je ne veux avoir 150 ans sans avoir
Planer si haut que le malheur s'en soit allé
Refaire trois pas sans lenteur
Lui arracher les amygdales sans jamais pardonner
Je ne veux pas avoir 150 ans avant l’invention de
De la machine à arrêter le pouvoir
Avant la venue de la rose qui me permettra de ne pas y arriver
A la ronde des enfants autour de la terre
Je ne veux pas avoir 150 ans avant d’avoir senti
Senti la queue de mes neurones rejaillir d'entre les tombes
Senti la douceur du temps sur mes parties endormies
Senti une présence, toujours sa présence
Je ne veux pas avoir 150 avant d’avoir réussi
Réussi à choisir malle à dire, mal à dire ou maladie
Réussi à le dire
Réussi à guérir ou à mourir


Choses qui font mal à dire .

Un homme aux amygdales pleines de haine
Des gens bien élevés au dessus de tout soupçons

 

 

14:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Atelier du 05/01/2011

Thème : Portait chinois et cartes postales.

Production d'Evelyne :

MA QUALITE

Je suis née avec toi, sagesse… !
En effet, j’ai été une enfant sage, timide. Quand ma sœur me cassait mes jouets ou me mettait les doigts dans l’œil, je ne disais rien.
Tu étais aussi en moi, sagesse, à l’école où mes institutrices disaient à mes parents que j’étais une perle.
Tu m’as poursuivie à l’adolescence…
Mais avais-je le choix, en tant que l’ainée d’une fratrie de quatre, qui se devait de montrer l’exemple, de te rejeter ?
Et maintenant, l’adulte, l’épouse, mère et grand-mère que je suis, continuent à vivre avec toi, toujours à la recherche du juste milieu. Et même jusque dans la diététique. Eh oui, j’aime la salade, et je me contenterais que de cela !!
Est-ce que je parviendrai un jour à taper sur la table, et à dire « je ne veux plus être sage » ? Non je ne le pense pas car ma nature est d’être sage !!

Voyage à partir de cartes postales:

Ce jour-là, dans les P.O, il y avait beaucoup de nuages. On ne voyait pas l’horizon, et j’ai ressenti de la confusion et de l’angoisse, car j’ai perdu mes repères. Je n’arrivais pas à me relaxer et rester zen, en toute zénitude.

Heureusement, le lendemain, je partais en Corse sur un avion de ligne à réaction. Est-ce que je me sentirais mieux ? Le doute m’habitait, et je me sentais amère devant tant d’incertitude ?

Dès  que j’eus le pied posé sur cette terre, ce fut un feu comme un feu d’artifice, un feu de bengale. Tant de beautés, le coucher de soleil orange, le bleu de la mer à l’infini, la luminosité. Et pour couronner le tout, le soir, en terrasse, un petit punch coco. Mais attention, avec modération ! Surtout ne pas devenir alcoolique !!

***

Production de Réjane:

Si j'étais une qualité, je serais l'humilité. Je luis écris et pour conclure lui pose une question.

Très chère,

 Cette phobie dont je vous ai tant parlé, souvenez-vous, ce mauvais souvenir d'enfance qui a fait de moi une banquise à la dérive.
Trop souvent, que l 'effroi de moi-même, je suis obligée de vous dire aujourd'hui et maintenant que si je suis toujours ce chantier en construction, cette fleur persistante et succulente perdue dans le vide des trompettes célestes, je suis aussi restée imperméable à ce dragon qui me blesse.
Le chercheur qui veille à ma guérison me permettra t-il d'emprunter ce chemin tant parcouru par ces deux jambes infirmes ?
Me permettront-elles de l'accompagner, mon peintre, et jouir ensemble de ce printemps jaune et blanc sous la lumière du ciel de Florence ?
Me direz-vous, mon amie, si j'aurai assez de force et d'humilité pour mieux l'aimer

***

Mon cœur, De mon point de vue, vous avez toujours été un avant-goût. Non pas que vous soyez trop conforme aux règles, non mais avec votre égrugeoir et chinois s'il en faut, vous ne retournerez plus dans votre galetas et moins encore dans leur manse.

Je serais étonnée à l'extrême si avec vos aliments si apprêtés de la couleur du sable, vous, dans la fleur de l'âge vous pouviez être cette fleur de lys à fleur de pot.
Bête à bon Dieu, vous m'avez toujours cherché des poux, des crosses et pourtant avec mon boa, je pourrais vous enivrer de la cornemuse de Gascogne. De tous mes atours, je renterai pour vous un affutiau cache-misère.

 

De mon trou, j'aspire encore à voir ton oasis. J'évoquerai, demain, les démons qui nous gouvernent pour percer le secret de mon cœur.

***


 Voyage à partir de cartes postales:

1990, je m'envole pour New York, non pas de Blagnac, mais de Paris.
Je quitte la vieille Europe et ses anciens tout ridés, pour la Liberté.
Tel un oiseau, je plane et ne faisons pas l'autruche, je plane sans artifices. Je rejoins la modernité. Pas dans le sens des nouvelles technologies comme la machine à laver le linge ou le PC, l'IPOD, non mais de l'éveil de ce nouvellement né qu'est encore l'Amérique à l'aube de sa vie.
Je passe de Paris 1910 à New York 1990. Il m'aura fallu 80 ans.

 

 

 

 

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