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18/03/2011

Atelier du 02/02/2011

Thème : Photos de Doisneau et travail sur l'emboitement en reférence avec le poème de P.Éluard dans Paris .

DANS PARIS

Dans Paris il y a une rue ; 
Dans cette rue il y a une maison ;
Dans cette maison il y a un escalier ;
Dans cet escalier il y a une chambre ;
Dans cette chambre il y a une table ;

Sur cette table il y a un tapis ;
Sur ce tapis il y a une cage ;
Dans cette cage il y a un nid ;
Dans ce nid il y a un oeuf ;
Dans cet oeuf il y a un oiseau.
L'oiseau renversa l'œuf ;
L'œuf renversa le nid ;
Le nid renversa la cage ;
La cage renversa le tapis ;
Le tapis renversa la table ;
La table renversa la chambre ;
La chambre renversa l'escalier ;
L'escalier renversa la maison;  
La maison renversa la rue ;
La rue renversa la ville de Paris.

***

Production de Jane :

 

Dans l’Aude il y a un village
Dans ce village il y a une rue
Dans cette rue il y a 6 enfants
Ces enfants jouent à faire le poirier contre un mur.
Contre le mur il y a un enfant
Contre l’enfant il y a un autre enfant,
Et cinq enfants sont en équilibre sur leurs mains
Le 6°, plus petit, regarde.
Le mur s’imprègne de leurs rires sonores
La rue est gaie

Le village est un village  plein d‘enfants!

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***

Ce qui me touche sur cette photo
C’est la gravité qu’elle évoque!
Un visage doux en  gros plan.
Un regard un peu triste dans de beaux yeux noirs,
Deux bandeaux de cheveux

Sagement retenus derrière.
Un corsage blanc  boutonné sous le menton
Surtout, ne pas sourire au photographe.
Tel est le seul souvenir que j’ai de ma mère !

***

Ce qui me  touche  sur cette photo c’est la photo sépia, l’époque et, l’inattendu de la situation : une petite fille à vélo « tracte »,  une fillette un peu plus grande qu’elle, sur des patins à roulettes  attenants au vélo.La grande fille par sécurité tient  le manteau de la première .Ces enfants semblent unis par ce jeu qui cependant demande des efforts !  Il y a entre eux,  une bonne coordination, une bonne entente !

Après la photo, la cycliste voulant tellement bien faire…fixant son volant et sa roue, n’a pas vue une  pierre qui a provoqué une chute ! Les deux enfants sont à terre et rient.

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***

Production de Séverine:

Ce qui m’interpelle sur cette photo, c’est leur façon de partager et faire partager leur passion et leurs quelques pas de danse. La manière si fraiche, si gaie dont il la fait tournoyer. Le contraste du noir, du blanc, de l’homme et la femme, de cette jeunesse et son public plus âgé, prend son ampleur finale dans une gerbe d’applaudissement.


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***

Dans mon village il y a une école,
Dans cette école il y a une classe,
Dans cette classe il y a une fenêtre,
Dans cette fenêtre il y a le reflet du petit garçon,
Dans ce petit garçon il y a un sentiment de satisfaction,
Dans ce sentiment de satisfaction il y a du bonheur,
Le bonheur d’avoir terminé le devoir,
Le devoir qui termine le moment,
Le moment qui termine l’heure.

 

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***

Production Suzou:

Dans tous les villages il y a une école.
Beaucoup de choses à dire sur la fréquentation de ce lieu !
Concentration de beaucoup d’enfants .
Bonne utilité pour leur ouvrir les portes de la vie.
Il faut admirer les personnes qui par leur savoir les aident.
Sur la photo, le petit garçon est l’image même de l’enfant heureux d’apprendre. Son expression est parfaite, il ira loin  j’espère.

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***

Photo de son souvenir :

Une photo administrative  retrouvée  au fond d’un tiroir m’a fait me souvenir …
Je travaillais alors à la poste centrale de Narbonne.
Un article en préparation par le journal local sur la création d’un central téléphonique.
Une trentaine de personnes alignées, branchées, casques sur la tête.
Derrière, deux personnes surveillent et critiquent…
Les photographes et journalistes hésitent à faire la photo qui accompagnera le reportage car … il y a une place vide !
Ils vont au service comptabilité et, me voila désignée pour combler ce vide !
J’ai simplement pris deux appels… résultat le lendemain sur le journal : le travail de téléphoniste est un travail  très pénible, comme vous pouvez en juger !
Quelle rigolade … car je suis repartie après cinq minutes de travail différent de celui que je faisais habituellement.
 

 

 

***

 

Ce qui me touche sur cette photo et m’émeut aux larmes c’est que pour écouter la musique, elle se penche sur les draps froissés, après une nuit blanche, avec insouciance.
Sa jeunesse prend le dessus sur tout !
Du Bazard ? Tant pis ! J’en profite ! J’en ai pour le début de l’après midi à me délecter !
Quel plaisir!
Quel moment de détente !
J’ai fais le bon choix !
Je recommencerai  oui, écouter encore cette belle musique !
J’en ai oublié de boire mon café !
J’ai pourtant la bouche pâteuse !

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***

Production de Réjane :

Maman...C'est vrai que Jacques te ressemble beaucoup. Particulièrement sur cette photo. Il vient de nous déclarer son homosexualité. Pour accepter ou le protéger, tu te mets à lui ressembler encore plus. Tu te ranges définitivement de son côté en empruntant le même de tolérance que nous tous. Sous des sourcils épais, tes paupières tombent sur un pupille vive et pleine de malice. Tes doigts si habiles valent toujours de l'or au point de les baguer tous. Et ce nez  si large qui abrite une cigarette allumée pour l'occasion ou, pou , dans un nuage de fumée dissimuler et cacher tous ces non-dits. 

Jacques, avance mes lunettes. Non ! Rends-moi la photo Jacques. Ah... Pourquoi m'as-tu laissée parler, je n'avais pas mes lunettes. Ah...Oh...mais c'est toi sur la photo !  Tu exagères !

 

Georges, l'aîné des enfants  a déjà dit :"nous allons partir" Sa femme et leurs enfants sont déjà prêts. Bernard nous a quittés il y a longtemps. Il a lui aussi choisi de partir en fumée. Avait-il un jour fait partie de la famille ? Il n'y est sans doute jamais arrivé de fugues en désertions ne s'est-il pas suicidé finalement  ? L'avons-nous laissé  prendre sa place parmi nous ? Comme d'habitude je vais m'éclipser, mettre des kilomètres entre nous. Je me protège comme je peux. Tu le sais bien. Tu vas rester avec Jacques et Gérard comme d'habitude. Ils t'accompagneront jusqu'au bout j'en suis sûre. ..

Aujourd'hui c'est moi qui  tiens ta main déjà raide et froide. J'ai passé une dernière nuit avec toi et je te parle encore. Maman je t'aime.

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***

 Le portrait de maman

Sur la photo, y'a sa tête
Sur sa tête, des sourcils épais
Sous ses sourcils, y'a des paupières qui tombent
Sous son regard, y'a une pupille qui brille
Sous sa pupille, sourit sa malice
Dans sa main, y'a ses doigts qui valent de l'or
Sur ses doigts, y'a des bagues
Sous son nez large, y'a une cigarette
De cette cigarette, les non-dits s'envolent
Et voilà que je retrouve mes lunettes...
Oh, mais je te reconnais,
c'est toi Jacques sur la photo.
Tu exagères, tu me laissais croire au portrait de maman.

***

 


 

15:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

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